Magistrature : Kassogué a-t-il observé une déférence ?

Magistrature : Kassogué a-t-il observé une déférence ?
Concours de la magistrature

Le ministre n'a-t-il pas été indifférent ? 
                                                                         Le bon sens voudrait que le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme,  Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, coordonne l'action gouvernementale, en emboitant le pas de son collègue en charge du département de l’Éducation,  tout en repoussant à une date ultérieure la tenue du concours des auditeurs de juste. Ce, pour des raisons de pénurie d’hydrocarbures dans notre pays.
                                                                          Ce concours d'intégration à la magistrature, appelé communément "concours des auditeurs de justice" est organisé régulièrement pour faire enfler le rang des acteurs qui rendent justice. Malheureusement, cette course autrement la sélection des meilleurs, est organisée et tenue à Bamako bien qu'il ait un caractère national. Ce concours national invite les diplômés du pays à quitter tous les Horizons sinon toutes les régions du Mali pour se présenter à Bamako où existe l’unique centre. Cette année, les circonstances étaient bien particulières. C'est pourquoi, officiellement prévu pour le 25 octobre, le concours s'est tenu le samedi 1er novembre dernier, les raisons ignorées du grand public. Donc, repoussé une première fois. Mais la situation était-elle que la pénurie de carburant était d'actualité. Compte tenu des difficultés ou même de l'atmosphère actuelle, les circonstances se sont rendues particulières d'où la fermeture récente de toutes les écoles en République du Mali. 
Pourquoi le ministre de la justice n'a pas fait autant ? 
Surtout qu’aujourd'hui, la mobilité difficile dans notre pays  n'est un secret pour personne. Les moyens de transport sont en grande partie arrêtés faute de carburant. À Bamako où se trouve le centre national pour le concours, les habitants ont de la peine à effectuer des déplacements pour se faire le quotidien. Il en serait quoi pour des régionaux souvent à des milliers de kilomètres de la capitale ? 
Après certaines interviews, nous apprenons qu'ils sont nombreux ceux qui n'ont pas pu se présenter faute de transport. 
Si c'était le transport, les craintes auraient été moindre. Au Mali, nous avons fait face en ces derniers moments de menaces de la part des terroristes. En grande partie, ces menaces ne sont pas restées sans effets. 
Le moment n'était-il pas opportum pour notre ministre de décentraliser le concours à défaut d'y surseoir? 
Quel était son objectif ? 
Du moment où un collègue à savoir le ministre de l'éducation nationale a fait suspendre les cours, ne devrait-il pas faire autant ? L'occasion étaient bien opportune pour coordonner l'action gouvernementale. La cohésion dans les actes auraient été nécessaire. 

Baladji Touré
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