Énergie : Lamine Diarra, un magnat de l'énergie..
Lamine Diarra : Une des alternatives pour la souveraineté énergétique du Mali
Au sommet de ses expériences acquises de par le monde entier, son parcours universitaire élogieux, son savoir-faire dans l'industrie énergétique et surtout sa maîtrise entrepreunariale, l'ingénieur malien Lamine Diarra,
Administrateur général de Malian Engine Renting SA (MER SA), dispose du talent à rependre. Son expertise peut être un grand atout et mettre en valeur au service du développement industriel et de la souveraineté énergétique du Mali. Passionné d’énergie, il incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs convaincus que la solution aux défis du pays se trouve dans la compétence locale.
Un parcours d’ingénieur entre le Mali et l’international
Originaire du Mali, Lamine Diarra quitte son pays à l’âge de 14 ans pour poursuivre ses études en France. Après un baccalauréat scientifique à Paris, il intègre une école d’ingénieurs. Sa carrière débute chez Lafarge, d’alors premier cimentier mondial, avant de rejoindre cinq ans plus tard Alstom Energy, entreprise spécialisée dans la fabrication de centrales nucléaires et électriques.
Fort de cette expérience, il travaille pendant quinze ans à l’international, notamment en France, au Mexique et aux États-Unis, en tant que coordinateur de projets chez Abspam. Il devient ensuite directeur industriel au Moyen-Orient, où il supervise pendant sept ans, depuis Dubaï, la gestion de l’ensemble des centrales électriques de la région.
Une entreprise au service de l’énergie nationale
Créée il y a quatorze ans, Malian Engine Renting SA est spécialisée dans l’ingénierie électrique, l’informatique industrielle et le développement durable. À l’origine destinée à accompagner les entreprises minières, la société s’est progressivement recentrée sur son cœur de métier : l’énergie.
MER SA conçoit et met en place des solutions sur mesure : ingénierie, installation de centrales électriques, fourniture de pièces de rechange, et développement de systèmes performants. L’entreprise est aujourd’hui la seule au Mali à proposer des groupes électrogènes de 900 à 3 000 KVA, destinés à des structures comme EDM, Somagep, ou encore à des industriels tels que Diago, Diamant Cement, Ciment et Matériaux du Mali, SMB et M’Buna.
En parallèle, elle commercialise des groupes électrogènes, optimise les systèmes de production et développe des dispositifs de management du carburant pour réduire la consommation énergétique.
Des solutions locales pour des défis nationaux
La mission initiale de MER SA est claire : accompagner EDM dans la gestion de son parc de production et offrir une énergie abordable aux industries locales.
L’entreprise dispose aujourd’hui d’une dizaine de groupes électrogènes de location, capables d’alimenter des villes comme Kéniéba ou Douentza.
Pour Lamine Diarra, le principal défi du secteur reste le manque d’électricité, de production et surtout d’ingénierie locale. « Trop souvent, les structures maliennes font appel à l’extérieur alors que nous avons les compétences et les ressources nécessaires ici, à des coûts abordables », souligne-t-il.
Résilience et innovation en période de crise
Malgré un contexte économique difficile, notamment durant la période d’embargo, MER SA a réussi à livrer plusieurs projets d’envergure, respectant les cahiers de charges. « Ce fut un défi majeur, mais nous avons tenu nos engagements », confie l’ingénieur.
L’entreprise contribue activement au développement énergétique du Mali, avec des projets préfinancés par ses propres moyens et des tarifs adaptés aux capacités locales.
Entreprises locales et souveraineté énergétique
Lamine Diarra regrette toutefois le manque de reconnaissance du rôle du secteur privé malien :« Avec l’État, nous n’avons pas de relation particulière. Nous participons aux appels d’offres comme les entreprises étrangères. Quand nous remportons un marché, nous l’exécutons, mais il n’y a pas de lien spécifique », explique-t-il.
Il évoque également certaines difficultés avec EDM, notamment les retards de paiement et des incompréhensions techniques qui peuvent parfois « devenir politiques ou faire le buzz ».
Selon lui, « les entreprises maliennes sont les mieux placées pour accompagner l’État dans sa quête de souveraineté énergétique », contrairement aux sociétés étrangères souvent freinées par la complexité administrative et le risque financier.
Un acteur régional en pleine expansion
Présente également au Sénégal, en Guinée et au Libéria, MER SA poursuit son développement dans la sous-région. L’entreprise entend renforcer sa notoriété dans les domaines de la prestation de services, de la fourniture d’équipements et de pièces industrielles.
Une réussite collective avant tout
Pour Lamine Diarra, la clé du succès réside dans le travail d’équipe : « Nous avançons en équipe, nous perdons en équipe et nous gagnons en équipe. La première motivation, c’est la réussite collective. »
Pour mieux congratuler et encourageux la hargne entrepreunariale, la direction valorise systématiquement les collaborateurs lors des grands projets et organise régulièrement des repas de cohésion entre bureaux et entrepreneurs.
Aujourd’hui, MER SA installe une grande centrale électrique pour la zone industrielle et détient un contrat majeur dans le domaine de la production d’électricité.
Un engagement social et humain
Au-delà de ses activités industrielles, MER SA s’investit dans des actions sociales. L’entreprise installe gratuitement des lampadaires solaires dans certains quartiers et prévoit d’élargir ses initiatives en collaborant avec les écoles pour accueillir des stagiaires et offrir des formations pratiques.
L’entrepreneuriat comme vocation
« L’entrepreneuriat n’est pas une fin en soi. Il faut avant tout aimer ce qu’on fait. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas entrepreneur qu’on n’a pas réussi. On peut très bien réussir sa vie en étant employé. L’entrepreneuriat, au Mali, reste très difficile », rappelle-t-il.
Une vision pour l’avenir
Pour ses clients et partenaires, MER SA conserve la même philosophie : accompagner les projets, renforcer la production et proposer des solutions techniques adaptées.
À travers cette entreprise, Lamine Diarra démontre que la souveraineté énergétique du Mali passera par la compétence locale, l’innovation et la solidarité professionnelle.
Envoyées: Fatoumata Diaby et Coumba Diakité..
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