Cancer du sein : Suivez Mariam Samaké, une femme au service du peuple..

Cancer du sein : Suivez Mariam Samaké, une femme au service du peuple..
Cancer du sein  : Pourquoi le dépistage est vital?

Le cancer du sein demeure l’une des principales causes de mortalité chez les femmes. Pourtant, détecté à temps, il se soigne dans la majorité des cas. Selon Mariam Samaké, femme leader et présidente de l’Association Espoir Femmes et Enfants du Mali (AEFEM), sensibiliser et briser les tabous autour du dépistage est un devoir citoyen et humain. À travers son témoignage, elle appelle les femmes à vaincre la peur et à faire du dépistage un réflexe vital.

En effet, Mariam SAMAKE est une femme d’engagement au service de la santé et du sport. Elle est la Présidente de l’Association Espoir Femmes et Enfants du Mali (AEFEM), créée en 2024. Mariam Samaké œuvre activement pour la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant. Son association lutte notamment contre la drogue, sensibilise sur la santé de la reproduction, la drépanocytose et la situation des enfants en situation de handicap. En parallèle, elle évolue également dans le monde sportif : vice-présidente du bureau du district 1 (commune 1 ) de la Femagym (Fédération Malienne de Gymnastique) et première vice-présidente du bureau de la ligue régionale du district de Bamako de la Femagym. Reconnaissante du travail collectif, notre dame de fer saisit chaque occasion pour saluer le dévouement du président de la Femagym, Drissa Kamate, pour son engagement constant en faveur de la promotion de la gymnastique dans notre pays. Son engagement dépasse les frontières sportives, puisqu’elle collabore aussi avec plusieurs faîtières féminines de la société civile. Une femme d’action, investie sur tous les fronts où la cause féminine est concernée. Son parcours illustre la force d’une femme déterminée à bâtir une société plus solidaire, plus informée et plus consciente des enjeux de santé et de dignité humaine.

La prévention avant tout : Le dépistage est notre moyen de survie

Dans un contexte où le cancer du sein continue de faire des ravages silencieux, la prévention se révèle être la clé de la survie. Selon Mariam Samaké, dans le cas du cancer du sein et du col de l’utérus, la prévention est la meilleure solution pour pouvoir prendre à temps les cas déclarés. Elle insiste que le dépistage reste aujourd’hui le seul moyen efficace pour détecter la maladie précocement et augmenter les chances de guérison. Femme engagée dans plusieurs associations et organisations sportives, Mariam Samaké estime qu’en tant que leader, elle a un devoir moral et citoyen : « sensibiliser la population, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sur les causes et les conséquences de cette maladie, mais surtout sur l’importance du dépistage ».

Elle confie avoir elle-même effectuée son dépistage, une expérience marquée par la crainte, mais aussi par le soulagement : « Il y a toujours un sentiment de peur avant le test, mais une fois le résultat obtenu et su négatif, c’est un grand soulagement. Le fait de savoir est le début d’un combat de longue haleine».  Pour elle, la peur reste le premier obstacle : peur du résultat, peur de la maladie, peur du regard des autres. « Beaucoup de femmes hésitent à se faire dépister à cause de l’angoisse, de la désinformation, de la paresse parfois, ou simplement parce qu’elles ne croient pas au cancer ».

Une maladie silencieuse, mais non une fatalité

Mariam Samaké revient sur le caractère silencieux du cancer du sein, qui ne se manifeste souvent qu’à un stade avancé. C’est pourquoi elle plaide pour une sensibilisation continue, au-delà du seul mois d’Octobre Rose : « Il faut faire de la sensibilisation toute l’année, dans toutes les régions, surtout en milieu rural où les femmes sont peu informées. Le cancer du sein n’a pas de période».

Elle évoque également le combat des femmes survivantes, qu’elle décrit comme de véritables héroïnes : « Ces femmes affrontent souvent seules la chimiothérapie, la radiothérapie, l’ablation du sein, le manque de soutien moral, les regards de la société… ». Pour elle, subir une ablation du sein ou perdre ses cheveux ne doit pas être une honte, car « la vie est précieuse et la guérison passe parfois par ce chemin douloureux ».

Briser les tabous et encourager la solidarité

Dans un message fort, Mariam Samaké invite à briser les pesanteurs sociales et à impliquer les hommes dans la lutte. « Le conjoint joue un rôle essentiel. Beaucoup abandonnent leur femme par manque d’information. Le cancer n’empêche pas la grossesse, et le soutien familial est primordial», dit-elle.
Et de  rappeler que le dépistage est gratuit dans les centres de santé communautaire et qu’il n’est ni douloureux ni risqué. « Ce n’est pas une honte d’être malade du cancer, et les femmes ne sont pas seules. Elles peuvent se faire accompagner par une personne de confiance pour leur donner du courage», sensibilise notre interlocutrice. Mariam encourage aussi l’apprentissage de l’auto-palpation et la discussion entre femmes. « Il faut en parler dans les tontines, les groupements, s’encourager entre femmes à aller se faire dépister», préconise-t-elle.

Un message d’espoir et de courage

Pour conclure, Mariam Samaké rassure que le cancer du sein se guérit lorsqu’il est pris à temps. Son appel est clair : « Je demande à toutes les femmes d’avoir le courage d’aller se faire dépister. Le dépistage est aujourd’hui notre moyen de prévention, de survie et de combat contre ce mal».

Par ses mots, cette femme leader montre que prévenir, c’est déjà presque guérir. Son témoignage est une leçon de courage, mais aussi un rappel collectif : la lutte contre le cancer du sein commence par un simple geste,  celui de se faire dépister.

Coumba DIAKITÉ