Immobilier : Étapes à suivre pour sauver vos étages

Immobilier : Étapes à suivre pour sauver vos étages
Les étapes à suivre pour que vos immeubles en (R+…) restent débout.

Entretien avec Monsieur Dialafan Mady KEITA
Technicien des constructions civiles/Entrepreneur BTP 
BAMAKO-République du MALI.







Selon vous M. KEITA, c’est quoi d’abord un bâtiment ?

Selon Larousse, un bâtiment est en architecture une construction close faite pour loger les hommes ou des animaux, ou pour abriter des denrées, des récoltes, pour servir à des industries, à des services publics ou privés, etc…

Mais en terme technique, il se définie comme un édifice destiné à isoler et à protéger un espace afin de créer, à l'intérieur de celui-ci, des conditions propices à une activité déterminée, différentes de celles qui prévalent à l'extérieur.

Quelles sont maintenant les différentes phases à entreprendre pour qu’un bâtiment tienne débout pour très longtemps ?

En générale, dans tout travaux de génie civil, il nécessite deux grandes phases à savoir la phase études techniques soit détaillée ou sommaire selon le type et la nature du projet et la phase contrôle et surveillance des travaux. Pour le cas objet du présent sujet, la phase étude technique se décompose en étude d’architecturale et d’ingénierie. L’étude architecturale consiste à l’élaboration du plan de l’édifice par un architecte agréé inscrit à l’Ordre des Architectes du Mali (OAM). Comme nous aimons à le dire nous le professionnel du secteur que le premier architecte est le propriétaire de l’immeuble c’est lui qui en premier s’imagine là-dedans et propose ainsi la distribution ou la disposition des pièces (chambres, toilettes, salons, bureaux, salles de réunion, escaliers, ascenseurs, la hauteur et peut être même la largeur. Puis, à partir de là, l’Architecte visite le terrain muni de l’Extrait du plan de lotissement du quartier et le plan de situation de la ou les parcelles que ce soit en Titre Foncier, en Permis d’Occuper, en Lettre d’Attribution, etc…

L’architecte procédera ensuite à une première proposition de plan et la soumettra à l’appréciation du propriétaire ou le maitre d’ouvrage. Le propriétaire dispose très souvent d’une quinzaine de jours pour proposer des modifications ou de changement complet du plan en collaboration toujours  avec l’Architecte. Ils feront un à deux mois voire plus en fonction de la consistance et de la nature du projet. Dès que le plan architecturale est arrêté entre le propriétaire et lui, ils soumettent au Bureau d’Ingénieur Conseil affilié au Cabinet de l’Architecte ou soit recruté par le Maître d’ouvrage c'est-à-dire le propriétaire lui-même ou soit par Appel d’Offres.

L’étude d’ingénierie du bâtiment commence tout d’abord par l’étude géotechnique, qui est un domaine du génie civil et une étape cruciale dans la construction d’édifices publics et privés (bâtiments à plusieurs niveaux, ponts, dalots, radiers, barrages, etc…). Il a pour rôle, l’étude de l’adaptation des ouvrages humains aux sols et roches formant le terrain naturel. 

Quelles sont les différentes étapes du déroulement de l’étude géotechnique ?     

Elle va d’abord du sondage qui a pour but l’identification GTR des sols à l’étude PROCTOR et IPI. Des études de traitement des sols à la chaux, aux liants hydrauliques à celle de la perméabilité. Par exemple, pour les granulats, il faut des prélèvements jusqu’aux caractérisation et qualification des matériaux de carrières (XP.P.18-540 et GTR). De la détermination des caractéristiques intrinsèques (Los Angeles, MDE, Mr, etc…, en passant par celles physico-chimiques. De la qualification vis-à-vis de l’alcali réaction au suivi de la date de fabrication en carrière (PAQC). De la caractérisation des gisements aux études pétrographiques avec densimètre. Du carottage à l’HSV. De la portance à la plaque et à la déflexion, etc…

Pour les matériaux de construction, nous allons de l’étalonnage de la centrale de fabrication aux études de formulation GNTB et graves hydrauliques ; du contrôle et suivi de fabrication des produits (GNTB, bétons hydrauliques), à la détermination de la teneur des liants par extraction méthode de Rouen-centrifugeuse au flux continu-Kanagawa), suivi de la mise en œuvre des matériaux de construction (gamma). 

En ce qui concerne le béton, il faut un suivi de fabrication de BPE (cône d’Abrahams, granulométrie, confection d’éprouvettes, résistance à la traction et à la compression, à la flexion, au fendage, etc...). 

Ces étapes en étude géotechnique sont nécessaires à ce niveau seulement ou pour tout le projet ?

Oui,  ces étapes sont d’une nécessité absolue non seulement pour le début mais aussi pendant tout le long du projet pour d’abord que les assises dudit immeuble puissent être sur du bon sol surtout comme des sites comme l’ACI 2000 où la plus part des effondrements ont lieu. Une zone en sols meubles de surface et marécageuse en profondeur due aux caractéristiques naturelles du sol et à cause des eaux souterraines par sa proximité au fleuve Niger où il est extrêmement difficile d’arriver au bon sol capable de supporter toutes charges au fil des années (charges propres, charges d’exploitation), les vibrations tectoniques et les ondes sonores (proximité à un aéroport, un chemin de fer, route nationale, carrières, etc…), exempte de glissements, de tassements, etc… qui causent les fissures et l’écroulement au final. Ces tâches une fois accomplie par le laboratoire agréé privé ou public, l’ingénieur géotechnicien chargé du projet soumettra pour appréciation un rapport provisoire puis définitif au bureau d’ingénieur conseil contenant les résultats de tous les essais dont l’interprétation effective et correcte permettra d’arriver à des résultats concluants pour la réalisation des activités géotechniques. Ce rapport contiendra une série de tableaux qui sont les suivants :

Tableau 1 : Récapitulatif des résistances dynamiques du sot ;  Tableau 1 : Caractéristiques géotechniques du sol de fondations ; Tableau 1 : Les contraintes du sol in-situ (au pénétromètre dynamique) ; Tableau 1 : Les contraintes évaluées en laboratoire  (essai de cisaillement) ; Tableau 1 : Résultats d’essais sur les remblais d’apport ; Tableau 1 : Caractéristiques des matériaux d’emprunt ; Tableau 1 : Analyse granulométrique du sable de fleuve et de carrière ; Tableau 1 : Analyse granulométrique des graviers (naturel, du fleuve ou concassé) ; Tableau 1 : Formulation théorique du béton.

Quelle conclusion donneriez-vous sur l’étude géotechnique ?

Au regard de tout ce qui précède, bon nombre d’immeubles sont érigés sans vraiment faire recours à cette discipline cruciale pour la réalisation d’édifices publics et privés ou est très mal appliquée ou interprétée lors de l’application effective issus des investigations géotechniques. A noter que les matériaux (ciment, sable, gravier, eau de gâchage, armatures, etc…) doivent être testés au laboratoire pour vérifier leur teneur, leur malléabilité, leur résistance, bref leur nature. Au cours de ce processus, tout matériel ou matériaux non conformes aux exigences des textes en vigueur en république du Mali sont automatiquement rejetés et remplacés en continue jusqu’à la fin du chantier.

 A quoi consiste alors l’étude génie civil ?

Cette sous-phase consiste à l’étude proprement dite de la structure (béton et armatures) de l’édifice avec tous les détails, l’étude financière (devis confidentiel, déboursé sec), prospection du matériel adéquat (support, logiciels, engins, outils, etc…) pour la bonne marche du projet sur le plan technique et économique.

En approfondie, elle permet de dimensionner les différentes parties du corps de l’ouvrage à savoir déterminer la section des armatures ainsi que les semelles, les longrines, les poteaux, les poutres, les poutrelles, les chainages et la couverture en dalle (16+4) comme ceux des ponts sauf que ce sont les sections et le dosage qui diffèrent selon la nature et la taille physique du projet. Cette tâche s’effectue via un logiciel appelé ROBOT-BAT ou ROBOT tout simplement ; les versions et les series diffèrent mais en général jouent le même rôle c'est-à-dire déterminer la section des ouvrages et les armatures ainsi que le dosage approprié du ciment pour chaque corps d’état. Le logiciel est assisté par ordinateur en important ou en redessinant le plan arrêté par le propriétaire ou le maître d’ouvrage et l’Architecte et autorisé par la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH) ou par d’autres structures reliées en fonction du lieu du projet. Après la modélisation survient le dimensionnement et le calcul de la descente des charges de corps d’état en plus des charges d’exploitation (équipements, occupants) ; un rapport qu’on appelle couramment Note de calcul est automatiquement généré avec toutes les graphiques en détails. Ce rapport est soumis d’abord en version provisoire puis en version définitive avant tout commencement des travaux. Au démarrage des travaux, une copie est remise à l’Entreprise ou du sous-traitant pour son ingénieur chargé également de la mise en œuvre correcte de la note de calcul conformément aux spécifications techniques du Marché des travaux en collaboration contradictoire avec l’ingénieur de la mission de contrôle et de surveillance des travaux du Bureau d’Ingénieur Conseil mandaté par le propriétaire (gré à gré) ou par le Maître d’ouvrage (appel d’Offres/Entente directe).

Ces tâches sont accomplies par l’ingénieur génie civil chargé de projet du bureau d’ingénieur conseil et est chargé également de l’application correcte pour dire l’interprétation stricte des consignes géotechniques sur le terrain au cours de l’exécution des travaux aussi peut être remplacé par un autre pendant la phase réalisation pour corriger s’il en a, les lacunes accumulées par l’ingénieur d’étude ou peut éventuellement faire des propositions de modifications ne pouvant pas porter préjudice au plan du projet et de son coût.   

Que pensez-vous de la deuxième phase qui est la phase Contrôle et Suivi des Travaux ?

Cette phase concerne le contrôle et la surveillance à pieds d’œuvre des travaux d’exécution, du soubassement jusqu’à la hauteur finie du bâtiment (installation de chantier, implantation, fouilles, fondations, élévation et la couverture en dalle/plancher) par des techniciens, des ingénieurs génie civil de l’Entreprise et du Maitre d’œuvre, en plus de l’architecte lui-même pour mener à bien la mission.

Les étapes à suivre par ordre de tâches : 

L’installation de chantier et repli : Elle sert à l’amenée et prépare en conséquence le repli du matériel et des matériaux sur le site du projet ; la fourniture du planning d’exécution des travaux et le plan validé par la mission de contrôle des aménagements connexes comme stipulé dans le Marché c'est-à-dire (bureaux de chantier, toilettes, salle de réunion, panneaux de signalisation, mise en place des mesures environnementales et sociales, d’hygiène et de sécurité, aires de stockage, parc matériels, etc...). A la fin du chantier, l’Entrepreneur sera tenue de faire le repli du matériel et le reste des matériaux avant de procéder à la remise en étant parce que tout cela est chiffré dans la rubrique du Devis ‘’Installation de Chantier et repli’’.

Après l’installation de chantier, nous procédons à l’implantation. Pour des bâtiments à plusieurs niveaux et même pour un niveau, il est impératif de faire recours à un Cabinet topographique agréé ou un ingénieur consultant indépendant ou à un Technicien topographe ayant une équipe qualifiée pour l’implantation afin que l’alignement soit parfait car cela compte beaucoup dans la répartition des charges verticalement et horizontalement.

Et après l’implantation viennent les fouilles : Leur profondeur dépendra de la hauteur et de la largeur du bâtiment c'est-à-dire son envergure, mais peuvent-être aussi déterminées par les sondages géotechniques, dans ce rapport figurent des coupes du sol. Les semelles peuvent être isolées ou comme elles peuvent être continues ; en cas de fortes eaux souterraines jusqu’arriver au pompage, d’autres optent pour le paillage et dans ce cas, toute la surface bâtie est creusée jusqu’au au bon sol dans le but de mieux sécuriser les assises afin d’éviter les tassements, les affaissements, etc…

Des fouilles, nous allons aux Fondations : ici, l’alignement des axes, le respect des sections des semelles, poteaux, longrines et armatures sont non négociables car en construction tout dépend du départ c'est-à-dire les Fondations/assises. Avec le plan de Fondations et de coffrage, les armatures seront disposées comme prévue par la Note de Calcul, le bois de coffrage minutieusement choisis par le chef menuisier et les Chefs de chantier de l’Entreprise et de la mission de contrôle et coupés aux dimensions utiles afin d’éviter tout manquement ou de surpassement. Le béton peut être fabriqué sur place avec une bétonnière ou venir d’une centrale à béton pour les besoins du coulage. Le dosage du ciment et le ferraillage se feront avec les liants/matériaux (ciment, sable, gravier, armatures, eau de gâchage, etc.) attestés par le Rapport géotechnique.    

A ce stade, l’utilisation du matériel comme vibreur est une nécessité absolue car cela permet qu’il n’y ait pas de ségrégation dans le béton (bulles d’air dans le béton). Pour que le vibrage se fasse convenablement, il faut que le coffrage soit solide pour supporter le mouvement du béton lors de son vibrage. Un temps de malaxage (nombre de tour de la bétonnière ou de la Toupie pour l’obtention d’un béton homogène), de s’échange et d’arrosage est à observer obligatoirement conformément aux dispositions du cahier des clauses techniques particulières (CCTP), dans les règles de l’art et dans le respect des textes en vigueur au Mali. 

L’élévation commence après le remblayage en latérite bien compacté conseillée par le Rapport géotechnique. Ensuite, on procède au tirage du niveau en fonction de la hauteur sous-plafond (HSP) du Rez de chaussé (RDC) du bâtiment pour la réalisation du béton de béton de forme dans toutes les pièces qui la composent. Cela facilite la fixation des étais que ce soient en bois ou métalliques qui est d’ailleurs vivement conseillés pour son ajustement et son calage faciles lors du coffrage des dalles (premier niveau et intermédiaires) pour éviter une différenciation de niveaux. A ce stade, les coffreurs jouent un grand rôle surtout si l’équipe décide de faire que la structure c'est-à-dire sans remplissage en agglos creux/parpaings ; mais s’ils décident de faire les poteaux en même temps que les murs. Ils auront moins de tâches à accomplir dans ce cas. Mais il faut noter que pour les immeubles d’envergure, il est nécessaire voire impératif de faire de l’élévation qu’en structure puis les remplir après pour bien observer l’alignement des portées et les supports. 

NB : constatez vous-mêmes, les immeubles construis uniquement que par les maçons font eux-mêmes tous les coffrages ou la plus part disons nonobstant que cela relève d’une autre compétence, d’une autre spécialité qu’est la menuiserie bois. Nous vous signalons que ces coffrages des maçons ne peuvent jamais en aucun cas être comme pour une équipe de coffreurs spécialisés cas on peut être menuisier et ne pas savoir faire du coffrage à plus forte raison un maçon qui a appris dans le tas même si certains d’entre eux le peuvent assez bien mais qui est très minime.    

Pour la couverture dalle/plancher (16+4) : Après la réalisation du chainage haut suit le dallage/couverture/plancher. Les hourdis ou corps creux doivent être disposés suivant le plan de couverture indiquant le sens des nervures et les pentes des parties en toitures pour qu’ils jouent pleinement leur rôle d’isolent thermique. Quant aux nervures, elles peuvent préfabriquées et acheminées pour l’assemblage (temps de séchage de cette type de dalle est de 15 jours maxi) ou coffrées en même temps que la dalle (temps de séchage 27 jours maxi), les deux sont valables mais la différence reste toujours le temps de décoffrage. Les armatures des poutres, des nervures et le maillage de la dalle compression doivent êtres de sections normalisées et assemblées selon les dispositions prévues par les plans de ferraillage issus du dimensionnement et de Notre de calcul afin de rendre homogène le béton en particulier et la dalle en général. Pour consolider cet état de fait, le vibreur vient en vedette. Au lieu de l’acheter ou de le louer pour bien faire le bétonnage, les maçons préfèrent taper le coffrage avec le marteau ou en remuant les armatures dans le béton qui vient d’être coulé ; ignorant non seulement que leur coffrage ne peut même pas supporter la puissance du vibreur mais aussi et surtout que ces tâches nécessitent l’intervention d’une équipe de menuisiers qualifiés mais aussi et surtout l’utilisation du matériel adéquat tel que le vibreur. Sans ces dispositions, le béton ne sera pas donc compressé comme il se devra et cela aura un impact considérable sur l’ensemble de la structure sans parler de la qualité des matériaux utilisés, du dosage et du malaxage du béton, etc…

Toutes ces tâches sont effectuées en présence du personnel cité plus haut et un rapport est dressé à la fin contenant le plan architectural, le plan de coffrage, le plan des fondations, les coupes des semelles et poteaux d’attente et une description brève des tâches effectuées. 


Qui d’autre intervient dans cette phase ?

Ii y a l’Architecte, qui est chargé du sui architectural. Son rôle ne se limite pas à l’élaboration du plan, il suit également la réalisation des parties lui concernant telles que les ornements, les décorations, les embellissements, etc... Il est lui aussi assisté par un technicien pour que tout se fasse comme présentés sur les plans et les perspectives. Ils participent également aux réunions hebdomadaires, mensuelles, ad hoc et spéciales de chantier pour s’acquérir du contenu du processus des travaux et palier à d’éventuelles modifications ne pouvant pas portées préjudices au plan autorisé. 

Le contrôle assurance qualité  est une tâche effectuée par tous les intervenants (l’Entreprise, le Bureau de contrôle et l’Architecte) pour que tout s’exécute conformément aux exigences du Marché des travaux et dans les règles de l’art. Avant, pendant et après la mise en œuvre de chaque corps d’état, un échantillon est prélevé pour les analyses au Laboratoire de génie civil pour l’assurance qualité. C’est après validation des échantillons que le corps d’état est réalisé et c’est le même processus jusqu’à la fin du Chantier car la mauvaise qualité des matériaux (nature et mode de conservation) peut considérablement jouer sur la qualité du béton armé qui est l’élément clé de la structure. 

De même pour le contrôle de quantité, le non-respect des quantités (béton, armatures et bois de coffrage) prévues pour chaque corps d’état empêche à la structure de résister aux contraintes intérieures et extérieures comme la traction et la compression, les tassements, les glissements, le vent, le séisme, les ondes sonores, etc… Le Maître d’œuvre ou la mission de contrôle et de surveillance a pour rôle principal de veiller à ce que les quantités soient respectées par l’Entreprise ou le Sous-traitant en charger de l’exécution des travaux. Les ingénieurs et Techniciens de la mise en œuvre et du suivi à pieds d’œuvre possèdent tous un journal de chantier dans lequel ils récapitulent toutes les tâches journalières exécutées sur le chantier, les (métrés contradictoires, aléas, constats, circonstanciel, etc…)  et sont signés par eux à chaque fin de journée.  Une copie est remise à chacun pour l’archivage et pour la préparation des réunions ainsi que pour l’établissement des décomptes mensuels et du Rapport mensuel produit par l’Ingénieur génie civil du maître d’œuvre.   

Même le Contrôle de conformité est une tâche pour toutes les équipes, elle exige même à ce que l’ensemble des parties qui composent le bâtiment soit exécuté conformément aux normes technique en vigueur en République du Mali. A la fin du Chantier un plan de recollement qui ressort conformément à ce qui a été exécuté sur le terrain en tenant compte de de toutes les modifications au cours des travaux sera remis aux parties en même temps que le Rapport Final. Il résolve aussi une partie le  problème lié à l’obtention de l’Attestation de conformité, une Attestation délivrée par la Direction des Domaines et du Cadastre, indispensable pour la création du Titre Foncier. Donc si le plan avec lequel l’autorisation de construire a été délivrée n’est pas conforme au plan du bâtiment construis, ladite Attestation ne sera pas délivrée. 

Au regard de tout ce qui précède, quelle serait votre conclusion M. KEITA?

En conclusion, je signalerai que parmi mes lecteurs certains dirons que tout cela n’est point nécessaire pour construire juste un bâtiment en R+5 parce que c’est trop protocolaire et compliqué pour un même résultat. Mais qu’ils sachent qu’un bâtiment construis par un maçon et des techniciens est plus esthétique, plus verticale, plus équivalent, plus résistant plus durable et vit plus longtemps que celui construis que par des simples maçons. De nos jours, les maçons gagnent plus de marchés de construction de bâtiments que des Techniciens en la matière sous prétexte que les Techniciens sont trop chers et trop compliqués pour un même résultat alors qu’en réalité ils sont beaucoup plus économique que les maçons car eux ne peuvent pas faire le déboursé sec contrairement aux Techniciens. Vu que le personnel minimum pour accomplir cette mission est de : Un Architecte, un ingénieur géotechnicien, un ingénieur en bâtiment (Directeur des travaux), un ingénieur topographe, deux Techniciens dessinateurs, un Chef de chantier, un Conducteur des travaux, une brigade topo, une brigade de Laboratoire. Avec tous ceux, il serait très facile d’éviter les catastrophes mais tant que nous ne nous dirigeons pas vers les spécialistes, c'est-à-dire « rendre à César ce qui lui appartient »  mêmes si ceux-ci faillent eux aussi souvent ; nos ôter tous, l’idée que les maçons seuls peuvent ériger les immeubles à plusieurs niveaux sachant que leurs tâches quotidiennes sur le Chantier consistent à exécuter uniquement que les consignes données par le personnel d’encadrement et non décider d’eux-mêmes. Tant que ces pratiques continuent, nous ne sortirons jamais de ce fléau d’effondrement d’immeubles dans notre pays en particulier et dans le reste du monde en général.

Propos recueillis par Ana MAIGA