Les femmes maliennes au cœur du changement

Actrices et désormais incontournables 

Loin du repli sur soi, elles bâtissent, innovent et transforment leur société à travers des engagements multiples dans les foyers, les champs, les marchés, les associations et même dans la sphère politiques.

Les maliennes se sont libérées des normes sociales oppressives, des tabous, et des rôles traditionnels qui limitait leur liberté. Avec l’émancipation qui est la capacité des femmes à faire leurs propres choix, à prendre la parole, à s'affirmer dans l'espace public et privé, et à revendiquer leurs droits sans être freinées par des normes sociales ou religieuses rigides.
Auparavant, elles   subissaient le poids de la tradition et du patriarcat en l'occurrence, l'interdiction du travail féminin, le choix du conjoint, la pression sociale, les mariages forcés, tout cela résultant de la tradiction et d'une interprétation erronée des textes  religieux…
Mme Dembélé Aminata Dembélé, Humanitaire, raconte son histoire: «c’est à travers le quotidien des femmes de mon entourage se résumant au concept «femme au foyer» que subissaient certaines tantes, voisines du quartier et autres, que j'ai commencé à appréhender autrement mon futur foyer et je me voyais occuper une place prépondérante dans la gestion familiale. Le grand challenge, c’est de s’affirmer en tant que femme autonome en portant plusieurs casquettes (ménagère, mère, épouse, sœur et femme active) dans une société dans laquelle, l’égalité du genre reste un défi. Pour moi, on peut s’organiser et être la femme qu’il faut là où il faut. À toutes celles qui hésitent encore, je leur demande de prendre leur courage à deux mains et de foncer. Dans le monde actuel, l’autonomisation de la femme demeure le grand pas vers l’épanouissement et l’équilibre familial», a-t-elle laissé entendre.

Refusant de suivre le schéma traditionnel imposé par la société malienne (études, stage, emploi, etc.), Oumou Yanogué a choisi l’indépendance, à savoir l'Entrepreunariat. Fondatrice de la marque de «Bogolan Anw Dambé», elle nous parle ici de son parcours: «Je voulais être indépendante, autonome et inspirer les autres. Au Mali, les parents privilégient les études, les stages et un emploi stable. Entreprendre jeune est souvent mal perçu. Pourtant, j’ai lancé ma propre entreprise lorsque j'étais au lycée», a-t-elle rappelé. 
Elle poursuit: «je lance un message aux femmes : croire en soi, oser ses rêves et faire preuve de résilience». Déterminée à entreprendre depuis le lycée, elle défie les normes. 
Actuellement les femmes ont pris leur destin en main en se libérant d’une dominance, en s’affirmant, en faisant des choix, en revendiquant leurs droits et sont devenues des piliers de paix. Michelle Obama, épouse de l'ex-président des USA avait prédit : «lorsque les femmes s’élèvent, l’humanité tout entière s’élève».

Fatoumata Diaby
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